samedi 21 août 2010

Jeu : La diligence

Il s'agit d'un jeu que j'ai imaginé lors de mon stage théorique du BAFA, sur la base d'un jeu existant avec des règles originales : une sorte de "chaises musicales" complexifiée qui a eu beaucoup de succès auprès de mes camarades stagiaires.

Type de jeu :
Jeu de pluie (nécessite une grande salle ou un préau)

Public concerné :
De 8 à une vingtaine de joueurs âgés de 7 à 77 ans (Ce jeu plaît aussi aux adultes).
On a réussi à organiser une course de diligences en extérieur avec trente-quatre joueurs, deux diligences et trois animateurs, mais c'est sportif!

Accessoires :
Une chaise par personne plus une pour l'animateur.

Description :
La diligence est matérialisée par les chaises des joueurs. Chaque joueur a une chaise disposée à un endroit précis de manière à occuper une fonction particulière dans la diligence (voir schéma). L'animateur dispose d'une chaise qui sera le "simulateur de diligence" car c'est très difficile de faire de cette diligence là et que quelques leçons sont nécessaire pour bien en maîtriser le maniement!

Voici une liste (non exhaustive...) des différentes fonctions que l'on peut occuper à bord de la diligence :
  • Cheval
  • Cocher
  • Roue
  • Passager
  • Bagage (optionnel)
  • Brigand (optionnel, nécessite une bonne dose d'imagination pour les faire intervenir plusieurs fois)
Pour faire marcher la diligence, il faut au moins quatre roues, un cocher, un cheval et soit un passager soit un bagage, il faut donc au minimum sept personnes mais le jeu devient jouable seulement à partir de huit et vraiment interessant à partir de dix.

Il faut aussi prévoir de la place tout autour de la diligence car des joueurs vont courir.


Déroulé :
L'animateur raconte l'histoire de la diligence. à chaque fois qu'il y a le nom d'une fonction au sein de la diligence dans le récit, les joueurs occupant ladite fonction, et seulement eux, doivent se lever et effectuer le mouvement qui leur est propre (et pas un autre!). Tous ceux qui n'ont pas réagit rapidement, qui n'ont pas fait le bon geste, ou au contraire qui ont réagit alors qu'ils n'auraient pas dû sont "éjectés" de la diligence : ils vont (faire semblant de) courir derrière. Au besoin on réattribue les fonctions au sein de la diligence de manière à ce que celle-ci puisse continuer à rouler.

Régulièrement, la diligence s'arrête (pour nourrir les chevaux, changer une roue, et c.) pour se faire, l'animateur explique ce qui se passe et dit "la diligence s'arrête". à ce moment, ceux qui faisaient semblant de courir derrière la diligence la rattrape : ils se mettent à courir réellement autour de la diligence pour faire trois tours le plus rapidement possible dans un sens définit à l'avance. Le plus rapide (et seulement lui) regagne sa place à bord de la diligence. La course doit se faire sans toucher les chaises!

Le jeu s'arrête soit parce qu'il n'y a plus assez de joueurs dans la diligence soit parcequ'on a dépassé un temps de jeu prédeterminé (auquel cas l'animateur termine le jeu en disant que la diligence est arrivée à destination).

Schéma :

lundi 16 août 2010

Utilisation d'une boussole d'orientation

Bien qu'aujourd'hui l'utilisation du GPS aie tendance à se généraliser chez les randonneurs, il y a plusieurs avantages à se servir d'une bonne carte topographique et d'une boussole. Tout d'abord, l'étude de la carte avant le départ permet une bonne apréhension du terrain qui fait que généralement on arrive à se retrouver même si on perd la carte ou casse la boussole pendant le trajet. Ensuite, assez curieusement, l'expérience montre qu'on fait moins d'erreur de navigation avec une boussole qu'avec un GPS : en effet, l'homonymie dans les noms de lieux par exemple, ne pose aucun problème lorsqu'on se repère à l'aide d'une carte. Enfin, on n'a pas de soucis d'autonomie avec une boussole qui n'utilise pas d'éléctricité et l'ensemble boussole/carte reste plus léger qu'un GPS avec son chargeur. Cependant, j'ai pu constater lors de mes derniers camps que les jeunes ne savent plus se servir d'une boussole. C'est pourquoi je me propose de les orienter à ce sujet à l'aide de cette fiche technique.


Le choix d'une boussole

Ce qui distingue une boussole d'orientation d'une boussole dite "simple", c'est d'abord la possibilité de s'orienter sur un cap qui a été prédeterminé à l'aide d'une carte. C'est donc ce type de boussole et seulement celui-ci qui est pleinement utile en randonnée. Voici les caractèristiques minimales d'une boussole d'orientation digne de ce nom :


La bague de graduation est orientable, on veillera à ce que celle-ci ne tourne pas trop facilement sous peine d'occasionner des erreurs de lecture. Il est de plus très important de choisir une boussole qui a une bonne aiguille ; votre sécurité peut en dépendre. Pour vérifier la qualité de l'aiguille, prenez la boussole dans votre main, bien horizontale, et faite la pivoter dans un sens puis dans l'autre autour de l'axe de l'aiguille. Celle-ci reste idéalement toujours fixée dans la même direction : vers le Nord magnétique. Si elle commence à se balancer d'un côté puis de l'autre avant de retrouver le Nord, ou pire, si elle tourne sur elle-même, ne l'achetez pas! Sur le terrain, il n'en faudra pas plus pour vous perdre...

Avec une boussole d'orientation, on marche dans la direction indiquée par la flêche de direction. Veillez donc à ce que celle-ci soit assez grande. Certain modèles sont équipés de miroir ou de viseur, ce qui est encore mieux qu'une simple flêche mais souvent un peu plus cher à l'achat et un peu plus lourd dans le sac.


Navigation à la boussole

Voici comment determiner un cap à l'aide d'une carte et le tenir grâce à la boussole d'orientation. Pour ceux qui ont des notions de navigation aérienne, son utilisation est identique à celle d'un radiocompas sauf qu'ici la seule balise que l'on utilise est le Nord magnétique.

Tout d'abord, on repère sur la carte le trajet que l'on souhaite effectuer et on positionne la boussole à l'aide de la règle :


Ici, nous partons des puits de Lucques pour rejoindre le col des Ouides par un sentier non balisé. Ensuite, on fait tourner la bague de graduation de manière à avoir le Nord de la graduation qui corespond au Nord de la carte. Lorsque le fond de la boussole est transparent, on peut faire coïncider les lignes de la boussole avec les méridiens dessinés (habituellement en bleu) sur la carte.

Sur le terrain, on porte la boussole à l'horizontale, la flêche de direction face à soi, dans la direction dans laquelle on va, puis on tourne sur soi-même pour amener l'aiguille dans son repère (les lignes) en fond de cadran pour arriver à ceci :


Observez la position de la flêche de direction et l'aiguille au dessus du repère. Nous mettons donc le cap à 114° Est/Sud-Est, information que nous lisons au croisement entre la flêche de direction et la bague de graduation ; il suffit de maintenir l'aiguille dans son repère au fond du cadran pour maintenir ce cap. Sur le terrain, on évitera de marcher en fixant l'aiguille de la boussole ; On cherchera plutôt à rejoindre des repères visuels qu'on aura identifiés comme étant sur la route à suivre en visant à l'aide de la boussole, on reste ainsi libre d'adapter son trajet au terrain : il est en effet rare de pouvoir progresser en ligne droite en dehors des sentiers balisés.


Pour aller plus loin

Ceux qui sont doués auront remarqué qu'on confond deux données différentes dans cette manière de faire : le Nord de la carte qui est le Nord géographique et le Nord indiqué par la boussole qui est le Nord magnétique. La différence entre les deux est ce qu'on appelle la déclinaison. Sur notre petit trajet de un kilomètre à peine, ça n'a aucune importance, mais si on projette de naviguer à la boussole sur de grandes distances, il convient de tenir compte de la déclinaison sous peine d'avoir des surprises à l'arrivée. Pour se faire, une fois que vous avez fini d'ajuster votre cap sur la carte, posez la boussole sur la flêche représentant le Nord géographique et la déclinaison magnétique sur la carte (en général, on la trouve dans la nomenclature des symbôles utilisés) en faisant coïncider le repère au fond du cadran avec le Nord géographique et le bas de la flêche avec l'axe de l'aiguille, puis faites tourner la bague pour amener le repère sur le Nord magnétique. Le nouveau cap tient maintenant compte de la déclinaison magnétique. Si vous ne trouvez pas de flêche indiquant le Nord sur la carte, ou si celle-ci est trop petite pour être utilisée directement, vous trouverez surement l'angle de déclinaison (en °E ou °W) écrit quelque part. Utilisez dans ce cas l'échelle de déclinaison de votre boussole pour ajuster le cap.


Pour aller encore plus loin!

Vous avez une âme d'explorateur? En randonnée, la ligne droite est chose rare, c'est pourquoi une étape est découpée en points. Il s'agit de points de repère fiables qui peuvent être le lit d'une rivière, une citerne (pas toujours facile à identifer car souvent enterrée ou cachée), un sommet de crête, une ruine et c. On peut donc faire une description du point de repère et indiquer le cap à suivre pour rejoindre le suivant, et ainsi de suite. Le document ainsi produit est ce qu'on appelle habituellement un topo. On peut en acheter dans le commerce pour les randonnées connues. Gardez bien précieusement les topos que vous produirez vous-même, vous aurez peut-être envie de partager vos aventures avec vos amis!

mercredi 11 août 2010

Encadrement d'un groupe de jeunes en montagne

Pendant le mois de Juillet, je suis parti un total de vingt-huit jours en colonie de vacance à Saint Bonnet en Champsaur, dans les hautes-Alpes. La première colonie à durée vingt jours avec des activités sportives de montagne incluant des raids pédestres et la deuxième, huit jours dans laquelle j'ai choisis l'option "camp itinérant". J'ai été surpris de constater qu'aucun jeune ne sait se servir d'une boussole! En fait certains ignorent même à quoi ça sert! Je rédigerais donc plus tard une fiche technique sur l'utilisation d'une boussole d'orientation. Concernant l'encadrement des groupes, nous étions deux animateurs pour onze adolescents à la première colonie, puis trois animateurs pour douze adolescents pour la deuxième. Pour encadrer un groupe de jeunes en montagne, il faut qu'il y aie un animateur qui ouvre la marche et un autre qui la ferme. On peut équiper l'animateur qui ferme la marche d'un sifflet. Ainsi il peut commander à l'animateur qui ouvre la marche de s'arrêter, évitant ainsi que le groupe ne s'étale trop. L'autre solution, plus onéreuse mais bien plus interressante, consiste à s'équiper en talkie-walkie. Aujourd'hui on en trouve des modèles spécialement adaptés à la randonnée qui sont très léger et qui supportent bien les chutes dans les cailloux. Dans cette configuration, on place l'animateur qui s'occupe de la navigation en tête et celui qui s'occupe de la pharmacie en queue de groupe. Ainsi l'éclaireur peut annoncer des dangers particulier à ceux qui restent "à la traine" et la pharmacie peut faire attendre la tête du groupe en cas de bobo nécessitant un arrêt.